Les 6 clés de la confiance en soi

estime-de-soiParce que la confiance en soi est à la base de toutes les réussites, parce qu’elle permet d’oser, d’expérimenter, d’avancer, parce qu’elle ouvre l’univers de tous les possibles, il est important de la cultiver chaque jour. Nathaniel Branden, un des pionniers du “Self-Esteem Movement” aux États-Unis, propose pour cela six clés

La confiance en soi est le sentiment d’assurance et de sécurité de celui qui peut se fier à lui-même ( Larousse ), on ne le possède pas une fois pour toutes et il n’est en aucun cas un don inné.

Elle s’acquiert plutôt petit à petit. Ponctuelle, la confiance en soi sera présente dans certaines situations et absente dans d’autres. Pour la développer, l’approche dynamique des six clés de la confiance en soi de Nathaniel Branden peut vous aider.

La pratique de la vie consciente, clé n°1

Pratiquer la vie consciente, c’est prendre le recul nécessaire pour enlever ses œillères et regarder la réalité au-delà des apparences.
Cela implique : de chercher à mieux se connaître et se comprendre, en étant plus à l’écoute de soi, de ses pensées, de ses sensations et émotions. D’oser regarder en face les évènements et le monde qui nous entoure. La seule conscience ne suffit pas, pratiquer la vie consciente suppose de traduire cette conscience nouvelle en actions appropriées. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faille observer, comprendre, résoudre, se confronter en permanence sans jamais laisser ses pensées s’apaiser et se relâcher !
Cependant, pratiquer la vie consciente demande un esprit globalement actif, un esprit qui cherche à apprendre de ses expériences positives comme négatives, en tenant compte de sa réalité interne, de ses besoins, de ses aspirations afin de ne pas être étranger à soi-même.

Comment activer la première clé :

  • Prenez régulièrement rendez-vous avec vous-même pour savoir où vous en êtes et faites le point sur vos buts, vos projets, vos envies, etc.
  • Augmentez de 5% votre niveau de conscience par rapport à vos besoins, vos valeurs essentielles, vos émotions et l’impact de vos comportements.
  • Notez ce que vous observez

Les bonnes questions à se poser :

  • Quels sont les facteurs de ma réussite quand je réussis ?
  • Qu’est-ce qui est le plus important pour moi aujourd’hui ?
  • Qu’est-ce que j’aime particulièrement en moi ?
  • Qu’est-ce que je déteste particulièrement en moi ?
  • Quelles sont mes plus grandes craintes ?
  • Quels sont mes besoins essentiels ? Lesquels sont satisfaits ? Lesquels ne le sont pas ?

La pratique de l’acceptation de soi, Clé n°2

C’est accepter ses sentiments, ses émotions, ses pensées, ses blocages, ses limites. Même si on ne les aime pas, si on les désapprouve. Il ne faut pas les nier car ils/elles nous représentent, même de manière momentanée. C’est la première condition à un vrai processus d’évolution.
Cela implique : de prendre résolument parti pour soi, de se donner le droit fondamental d’exister. Il est important d’accepter ses erreurs et de les considérer comme une étape normale dans un processus de développement.
Pratiquer l’acceptation de soi ne veut pas dire pour autant qu’on approuve toujours sa façon d’agir et qu’on oublie de s’améliorer. Mais comment trouver la volonté de changer si on n’accepte pas ce que l’on est ? Comment avoir envie de progresser si on nie la réalité ? Tout changement présuppose l’acceptation de ce qui existe. Refuser la réalité condamne à s’y engluer.

Comment activer la deuxième clé :

  • D’après les observations et découvertes faites en activant la première clé, faites le tri de ce que vous acceptez de penser, de ressentir, de faire et ce que vous avez tendance à vouloir cacher.
  • Complétez régulièrement la phrase suivante pour tous les éléments que vous préférez cacher : «Si j’accepte plus facilement….(ma peur de perdre, par exemple), je….»

Les bonnes questions à se poser :

  • Qu’est-ce que je reproche ou qui m’énerve régulièrement chez les autres ? Qu’est-ce que cela indique sur ce qui me dérange chez moi ?
  • Quelles pensées, émotions ai-je eu du mal à accepter ces dernières semaines ?
  • Quels sont les pensées, sentiments, émotions et comportements que je cherche à cacher à ma femme, ma famille, mes collègues ?
  • Que représentent-ils comme trait de ma personnalité que je n’accepte pas ?

La pratique de la responsabilité de soi, Clé n°3

La responsabilité de soi, c’est répondre au besoin de savoir qu’on exerce un certain contrôle sur son existence. C’est être acteur plutôt que spectateur.
Cela implique : les prises de conscience suivantes : je suis responsable de la réalisation de mes désirs : je suis responsable de mes choix et de mes actes ; je suis responsable du niveau de conscience que je fais intervenir dans mon travail, dans mes relations avec les autres ; je suis responsable de mes comportements ; je suis responsable du renforcement de ma confiance en moi ; je suis responsable de mon bonheur. Prendre son destin en main ne signifie pas endosser la responsabilité de tout ce qui nous arrive. Si l’on se tient pour responsable de tout ce qui nous échappe à notre zone d’influence, on mettra en péril notre confiance en soi en lui infligeant de trop nombreuses frustrations. Mais si l’on nie sa responsabilité dans un domaine où l’on peut intervenir, on mettra aussi sa confiance en péril.

Comment activer la troisième clé :

  • Choisissez un domaine de votre vie. Réfléchissez à une situation (récurrente) où vous avez été spectateur. Imaginez quels rôles plus actifs et quelles actions concrètes vous auriez pu mener.
  • Choisissez une action qui est à votre portée et engagez-vous à la mener lorsque la situation se représentera. Une fois effectuée, soyez à l’écoute de votre ressenti, puis passez à une deuxième action.

Les bonnes questions à se poser :

  • Dans quelles situations ai-je subi les évènements et quel a été mon sentiment ?
  • Dans quelles situations ai-je été proactif et quel a été mon sentiment ?
  • Dans quelle situation ai-je une influence sur le résultat final ?
  • De quoi me suis-je plaint ces derniers temps, qu’ai-je fait pour que la situation évolue ?
  • Quelles sont les situations importantes pour moi où j’ai été à la base des décisions ?
  • Quelle est la dernière décision que j’ai prise sur base d’autres idées que les miennes ? Comment l’ai-je vécu ?

La pratique de l’affirmation de soi, Clé n°4

  • C’est s’opposer à ce qu’on déplore, mais aussi vivre et exprimer ses besoins, valeurs, émotions….L’affirmation de soi, c’est l’expression des clés précédentes vers le monde extérieur.
  • Cela implique : de poser des questions et des actes ; d’exprimer ses idées, pensées, sentiments ; de remettre en question l’autorité ; de penser par soi-même ; de soutenir son point de vue quels que soient le contexte et les interlocuteurs ; de considérer ses valeurs, idées, émotions comme étant aussi importantes que celles des autres ; d’arrêter de faire semblant.
  • L’affirmation de soi implique de jouer carte sur table, d’oser bâtir des relations sur la confiance plutôt que sur la peur et la méfiance. C’est rechercher en négociant les meilleures solutions pour soi et les autres.

Comment activer la quatrième clé :

  • Identifiez toutes les situations de communication dans lesquelles vous utilisez le pronom “on” lorsque vous vous exprimez.
  • Reformulez ensuite chaque phrase en utilisant le “je” plutôt que le “on” et observez la différence d’impact de votre discours.
  • Favorisez l’utilisation du “je’ quand vous parlez en votre nom

Les bonnes questions à se poser :

  • Que signifie concrètement l’affirmation de soi pour moi ?
  • Quels sont les comportements que je souhaite adopter pour m’affirmer “plus” ? Dans quelles situations puis-je rapidement les mettre en application ?
  • Si je considère mes idées, opinions et désirs comme aussi importants que ceux des autres, quelles décisions serais-je amené à prendre rapidement ?

La pratique de la vie axée sur un «but», Clé n°5

Il s’agit ici de se fixer des buts dans tous les domaines de la vie. Ces objectifs permettent de mettre nos capacités et nos énergies en action.
Cela implique : de clarifier ce qu’on désire, de se fixer un but, de définir les actions nécessaires pour l’atteindre et les étapes par lesquelles passer. Mais aussi d’évaluer le résultat de ses actions et d’oser les remettre en question si l’on n’évolue pas dans la direction souhaitée. Attention, il ne s’agit pas de simplement souhaiter ou formuler des vœux mais bien de mettre toute son énergie en action au service de ces objectifs.
Ces objectifs ne doivent pas être forcément matériels, ils peuvent simplement nourrir désirs et valeurs essentielles…
En agissant, on a un sentiment de productivité et d’efficacité qui permet de se sentir adapté à la vie.

Comment activer la cinquième clé :

  • Imaginez-vous sur votre lit de mort. Qu’aimeriez-vous que votre famille et vos amis disent de vous ? Quelle épitaphe aimeriez-vous voir sur votre tombe?
  • Réfléchissez à ce que vous devez changer pour atteindre vos buts. Vous pourrez ainsi déterminer vos objectifs pour l’avenir. Quels sont-ils à 10, cinq et un an (commencer par 10 ans) ? Quelles conséquences auront-ils sur vos actes et comportements ? Quel sera le premier pas que vous ferez et quand ?

Les bonnes questions à se poser :

  • Qu’ai-je envie de faire de ma vie ?
  • Qu’ai-je envie d’accomplir professionnellement ?
  • Qu’est-ce que j’attends de mes relations personnelles ?
  • Qu’ai-je envie de réaliser avec ma famille ?
  • Mes actions produisent t-elles les résultats que j’escompte ?

La pratique de l’intégrité personnelle, Clé n°6

Cette clé propose d’intégrer dans les comportements quotidiens les valeurs, idéaux et convictions auxquels on croit.
Ce qui sous-entend qu’il y ait de la cohérence entre ce qu’on pense et ressent et les comportements qu’on affiche. Sans cela, la confiance en soi s’érode.
Cela implique : de tenir sa parole et ses promesses ; de respecter ses engagements ; de définir ses principes de conduite et de ne pas les trahir au premier coup de vent ; d’assumer la responsabilité de ses décisions et de leurs conséquences.

Comment activer la sixième clé :

Do it now ! Le faire dès demain et chaque jour un peu plus.

Les bonnes questions à se poser :

  • Suis-je honnête envers moi-même ?
  • Est-ce que je tiens mes promesses ?
  • Suis-je juste dans mes rapports avec les autres ?
  • Que ferais-je si j’apportais 5% d’intégrité supplémentaire dans ma vie ?
  • L’estime de soi a-t-elle plus de prix que la récompense passagère de sa trahison ?

Conclusion

Développer, augmenter et renforcer la confiance en soi, peut se faire dès aujourd’hui. Pourquoi attendre ? Bien sûr, au début, cela demande quelques efforts, comme lorsqu’on se remet au sport. Mais quand la “condition” s’améliore, l’exercice devient plus facile et agréable. L’important est d’avancer à son rythme sans vouloir tout changer du jour au lendemain.

 

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